30.11.2020
La dirigeante écossaise a refusé d’exclure une action en justice pour forcer un référendum d’indépendance écossais. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a refusé un second vote sur la question après que l’Écosse a voté pour rester dans le Royaume-Uni en 2014.
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a renouvelé lundi ses appels à un référendum sur l’indépendance de l’Écosse, suggérant qu’elle pourrait forcer la question en empruntant la voie juridique si Londres tentait de le bloquer.
Sturgeon a déclaré qu’elle espérait organiser un référendum dès l’année prochaine, mettant en place une confrontation avec un gouvernement britannique qui s’en tient fermement à son mantra selon lequel le temps est révolu après que le peuple écossais a voté en faveur du maintien dans l’union en 2014.
« Nous voyons outre-Atlantique, ce qui arrive à ceux qui tentent de retenir la marée de la démocratie. Ils sont balayés », a déclaré Mme Sturgeon dans son discours de conférence du Scottish National Party (SNP).
Elle a ajouté qu’elle ferait campagne lors de l’élection du Parlement écossais en mai 2021 pour organiser un vote sur l’indépendance « au début du nouveau parlement, » qui s’étendra de 2021 à 2025.
Le gouvernement britannique dirigé par le Premier ministre Boris Johnson doit donner son autorisation pour tout plébiscite. Dans des remarques à la radio BBC, Sturgeon a refusé de rejeter la possibilité d’aller en justice si le Premier ministre empêche un autre vote.
« Le point de savoir si le gouvernement de Westminster doit donner son accord à cela , cela n’a jamais été testé devant un tribunal. J’espère que cela n’aura jamais à être testé au tribunal, mais je n’exclus rien de tel », a déclaré Mme Sturgeon à BBC Radio Scotland lundi matin.
L’Écosse a voté pour rester une partie du Royaume-Uni par une marge de 55%-45% lors d’un référendum d’indépendance en 2014 qui a été présenté comme un événement unique dans une génération.
Le gouvernement britannique reste ferme
Le gouvernement britannique a toujours rejeté la possibilité d’un second vote. Cette position a été réitérée lundi, le porte-parole de Johnson, Jamie Davies, ayant déclaré : « Le peuple écossais a eu un vote à ce sujet, et il a voté pour continuer à faire partie du Royaume-Uni. »
Mais le SNP de Sturgeon, qui dirige le gouvernement à Édimbourg, affirme que le Brexit a suffisamment modifié le paysage politique pour organiser un « indyref2 », l’Écosse étant tirée hors de l’Union européenne contre sa volonté. Une courte majorité d’électeurs britanniques, 52%, a choisi de quitter l’UE lors du référendum de 2016, mais une grande majorité en Écosse, 68%, a voté pour rester dans le bloc.
Les récents sondages d’opinion ont suggéré une poussée de soutien à l’indépendance du Royaume-Uni, le Brexit et la pandémie de COVID-19 renforçant le soutien à une Écosse faisant cavalier seul.
jsi/rt (AP, AFP, dpa, Reuters)
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