Émeute et troubles de Ferguson (2014-2015)

Les troubles de Ferguson et les émeutes de Ferguson sont une série de plusieurs émeutes et protestations déclenchées par le tir fatal de Michael Brown, un Afro-Américain de 18 ans, dans la ville de Ferguson, dans le Missouri, aux États-Unis.S. par Darren Wilson, un policier blanc, le 9 août 2014. Les détails exacts de l’incident restent incertains et continuent d’être contestés. Certains comptes rendus rapportent que Brown n’a fait aucun mouvement menaçant vers les officiers, tandis que d’autres affirment que Brown a chargé Wilson et a tenté de prendre l’arme à feu de ce dernier. La police a affirmé que Brown était suspecté de vol dans un magasin voisin et que les objets avaient été repérés en sa possession, ce qui a motivé son action. Certains témoins ont dit que Brown avait levé les mains en l’air, d’autres qu’il avait couru pour sauver sa vie. Ces récits contradictoires ont fait l’objet de nombreuses controverses dans les jours qui ont suivi. Plusieurs manifestations pacifiques ont eu lieu, ainsi que des incidents de pillage et de troubles violents. En prévision de la violence, un couvre-feu a été établi dans la région et des escouades anti-émeutes ont été déployées.

De multiples enquêtes ont suivi dans le sillage de l’incident. Le procureur du comté de Saint-Louis, Robert McCulloch, a ouvert une enquête criminelle pour déterminer si le recours à la force meurtrière était justifié ou non. Le procureur général des États-Unis, Eric H. Holder, Jr., a cherché à savoir si les droits civils de Brown avaient été violés ; Holder a tenté de déterminer si Wilson avait appréhendé Brown principalement en raison de sa race. De plus, les enquêteurs fédéraux ont fouillé dans les dossiers du département de police de Ferguson afin de déterminer s’il y avait des problèmes récurrents de force excessive, de discrimination et d’autres comportements inappropriés de ce type.

Un grand jury a été convoqué pour décider si l’officier Wilson devait être accusé de tout crime en fonction des résultats des enquêtes. Il a fallu plusieurs mois pour parvenir à une décision et, pendant ce temps, les tensions à Ferguson ont continué à augmenter. De multiples protestations ont eu lieu, avec une escalade de la violence dans la réponse de la police. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés en combinaison avec des balles en caoutchouc, des bombes fumigènes et des grenades flash pour disperser les foules de manifestants. Plusieurs journalistes des médias présents sur les lieux à ce moment-là ont été pareillement aspergés de gaz lacrymogène et certains rapports font état de tentatives de la police de faire tomber leurs caméras et de supprimer la couverture médiatique.

Les troubles ont atteint un point de rupture lorsque, le 24 novembre 2014, le grand jury a pris la décision de ne pas inculper Wilson d’aucune charge pénale. Beaucoup de ceux qui attendaient devant le département de police de Ferguson sont devenus violents et la situation s’est intensifiée. Plusieurs bâtiments ont été incendiés et des manifestants ont lancé des pierres sur des voitures de police en stationnement. Cela s’est poursuivi le lendemain, lorsque le gouverneur du Missouri, Jay Nixon, a déployé la Garde nationale et renforcé la présence des forces de l’ordre dans la région, mettant effectivement un terme aux manifestations.

Plusieurs autres manifestations ont eu lieu dans les mois suivants et les enquêtes se sont poursuivies sur le service de police de Ferguson. Le ministère de la Justice a émis que Ferguson réorganise son système de justice pénale. Peu de temps après, le chef de la police de Ferguson, Thomas Jackson, a quitté ses fonctions.

La police de Ferguson, c’est une question de justice.

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