Les romans d’Horatio Alger, Jr. incarnaient l’idéal américain selon lequel le travail acharné et la détermination finissaient par être récompensés. Les jeunes protagonistes de ses livres « se sont relevés par leurs bretelles » et ont prouvé que l’Amérique était la terre des opportunités.
Le rêve américain. C’est la croyance que chaque Américain a la liberté de poursuivre une vie meilleure – une belle maison, une voiture ou deux, et une existence plus confortable que celle de nos parents.
Cette liberté a alimenté d’incroyables histoires de « chiffons à la richesse », comme les présidents qui ont commencé dans des cabanes en rondins et les entrepreneurs très prospères qui sont venus en Amérique en tant qu’immigrants sans le sou – sans parler du gars qui a abandonné Harvard pour devenir l’homme le plus riche du monde. Ces histoires contribuent à la culture politique américaine.
Chaque pays a une culture politique – des croyances, des valeurs et des normes largement partagées qui définissent la relation entre les citoyens et le gouvernement, et les citoyens entre eux. Les croyances sur la vie économique font partie de la culture politique parce que la politique affecte l’économie. Une bonne compréhension de la culture politique d’un pays peut aider à comprendre la manière dont le gouvernement d’un pays est conçu, ainsi que les décisions politiques prises par ses dirigeants. Par exemple, pourquoi la Grande-Bretagne a-t-elle toujours une reine ? Elle n’a aucun pouvoir politique réel, alors pourquoi ne pas simplement mettre fin à la monarchie ? Ces questions peuvent être déroutantes, à moins de comprendre quelque chose à la culture politique britannique – une culture qui accorde une grande valeur à la tradition.
Alexis de Tocqueville
Pourquoi notre système de gouvernement fonctionne-t-il mieux pour nous que pour presque tout le monde ? L’écrivain français Alexis de Tocqueville, un observateur précoce de la culture politique américaine, a donné quelques réponses au cours des années 1830.
Tocqueville est venu aux États-Unis principalement pour répondre à la question suivante : « Pourquoi les Américains se débrouillent-ils si bien avec la démocratie, alors que la France a tant de mal avec elle ? » La France était en pleine tourmente à l’époque, oscillant entre l’absolutisme et la démocratie radicale, et Tocqueville pensait que la France pouvait apprendre une chose ou deux des Américains. Les observations de Tocqueville restent aujourd’hui une étude classique de la culture politique américaine.
Il a identifié plusieurs facteurs qui ont influencé le succès de l’Amérique – des terres abondantes et fertiles, d’innombrables possibilités pour les gens d’acquérir des terres et de gagner leur vie, l’absence d’une aristocratie féodale qui bloquait les ambitieux, et l’esprit indépendant encouragé par la vie à la frontière.
Le point de vue américain
La culture politique américaine que Tocqueville a décrite dans les années 1830 a changé au fil des ans, mais à bien des égards, elle est restée remarquablement la même, même après la colonisation du continent d’un océan à l’autre. La vision américaine a été caractérisée par plusieurs éléments familiers :
La culture politique américaine met particulièrement l’accent sur le travail acharné, et regorge d’histoires d’hommes d’affaires et de dirigeants qui ont réussi. Pensez à Abraham Lincoln, qui a atteint une grande stature bien qu’il soit né dans une cabane en rondins.
- La liberté : La plupart des gens croient au droit d’être libre, tant que les droits d’un autre ne sont pas abusés.
- Égalité : Cela se traduit généralement par « l’égalité des chances », et non par une égalité absolue.
- Démocratie : Les représentants élus sont responsables devant le peuple. Les citoyens ont la responsabilité de choisir leurs représentants de manière réfléchie et judicieuse.
- Individualisme : Les droits de l’individu sont valorisés au-dessus de ceux de l’État (gouvernement) ; l’initiative et la responsabilité individuelles sont fortement encouragées.
- La règle de droit : Le gouvernement est basé sur un ensemble de lois appliquées de manière égale et équitable, et non sur les caprices d’un dirigeant.
- Nationalisme : Malgré certaines attitudes négatives actuelles à l’égard du gouvernement, la plupart des Américains sont fiers de leur passé et ont tendance à dédramatiser les problèmes, comme l’intolérance ou les revers militaires. Cette valeur inclut la croyance que nous sommes plus forts et plus vertueux que les autres nations.
- Capitalisme Au cœur du rêve américain se trouvent les croyances dans les droits à la propriété privée et à la concurrence libre sur des marchés ouverts avec le moins d’implication possible du gouvernement.
L’une des caractéristiques de la culture politique britannique est l’existence d’une monarchie, malgré le fait que le roi ou la reine d’aujourd’hui n’a que peu de pouvoir ou d’autorité sur le gouvernement.
D’autres pays peuvent partager certaines, voire toutes, ces croyances et valeurs. Cependant, l’arrangement et les subtilités de ce noyau forment un ensemble qui rend chaque culture politique un peu différente de toutes les autres. Les éléments de la culture politique américaine incluent le désaccord et le débat. Ils incluent des idéaux, mais ils laissent de la place à la réalité de ne pas atteindre les objectifs.
Des événements célèbres de l’histoire américaine – le mouvement vers l’Ouest, la guerre civile, la révolution industrielle, l’implication dans les deux guerres mondiales, le New Deal et la Great Society – ont été des expressions de la culture politique américaine. De nombreux événements ont remis en question et répondu à diverses interprétations des valeurs et des croyances américaines. Mais surtout, la culture politique définit les attitudes, les institutions et les activités politiques qui sont les plus chères à la vie politique américaine.
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