Blueprint

Dessin d’architecture, 1902

Dessin architectural, Canada, 1936

Le procédé de l’épure est basé sur un composé ferrique photosensible. Le plus connu est un procédé utilisant le citrate ferrique d’ammonium et le ferricyanure de potassium. Le papier est imprégné d’une solution de citrate ferrique d’ammonium et séché. Lorsque le papier est éclairé, une photoréaction transforme le fer ferrique trivalent en fer ferreux divalent. L’image est ensuite développée à l’aide d’une solution de ferricyanure de potassium formant du ferroferricyanure insoluble (bleu de Prusse ou bleu de Turnbull) avec le fer divalent. L’excès de citrate ferrique d’ammonium et de ferricyanure de potassium est ensuite éliminé par lavage. Ce procédé est également connu sous le nom de cyanotype.

C’est un procédé simple pour la reproduction de tout document transmettant la lumière. Les ingénieurs et les architectes dessinaient leurs plans sur du papier cartouche ; ceux-ci étaient ensuite tracés sur du papier calque à l’aide d’encre de Chine pour être reproduits chaque fois que nécessaire. Le dessin sur papier calque est placé sur le papier sensibilisé, et les deux sont serrés sous verre, dans un cadre d’exposition à la lumière du jour, qui est similaire à un cadre photo. Le cadre est exposé à la lumière du jour, ce qui nécessite une minute ou deux sous un soleil radieux, ou environ dix minutes sous un ciel couvert pour compléter l’exposition. Lorsque la lumière ultraviolette traverse le papier calque, le revêtement photosensible se transforme en un colorant bleu ou noir stable. Lorsque l’encre de Chine bloque la lumière ultraviolette, le revêtement ne se transforme pas et reste soluble. On peut voir l’image se former. Lorsqu’une image forte est visible, le cadre est placé à l’intérieur pour arrêter le processus. La couche non convertie est éliminée par lavage, puis le papier est séché. Le résultat est une copie de l’image originale avec la zone de fond clair rendue en bleu foncé et l’image reproduite sous forme de ligne blanche.

Ce procédé présente plusieurs caractéristiques :

  • L’image est stable
  • Comme il s’agit d’un procédé par contact, aucun système optique à grand champ n’est nécessaire
  • Le document reproduit aura la même échelle que l’original
  • Le papier est imbibé de liquide pendant le traitement, et des distorsions mineures peuvent se produire
  • Le fond bleu foncé le rend difficile à modifier, préservant ainsi
    • le dessin approuvé pendant l’utilisation
    • un enregistrement des spécifications approuvées
    • l’historique des modifications enregistrées sur la feuille
    • les références à d’autres dessins

L’introduction du processus de plan élimine les dépenses de reproduction photolithographique ou de traçage manuel des dessins originaux. À la fin des années 1890, dans les bureaux d’architectes américains, un plan était dix fois moins cher qu’une reproduction tracée à la main. Le procédé du blueprint est encore utilisé pour des effets artistiques et photographiques spéciaux, sur papier et sur tissus.

Divers matériaux de base ont été utilisés pour les blueprints. Le papier était un choix courant ; pour des impressions plus durables, le lin était parfois utilisé, mais avec le temps, les impressions sur lin se rétrécissaient légèrement. Pour lutter contre ce problème, l’impression sur du vélin d’imitation et, plus tard, sur du film de polyester (Mylar) a été mise en œuvre.

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