Par l’évêque Jeffrey Monforton
L’évêque Jeffrey M. Monforton est l’évêque de Steubenville, Ohio. Il est l’ancien recteur du grand séminaire du Sacré-Cœur à Détroit. Ask the Bishop a commencé comme une initiative dans le journal diocésain de Mgr Monforton, où les enfants de tous âges pouvaient écrire des questions sur la foi et recevoir une réponse de l’évêque.
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C’est une question qui a été posée à travers les âges. Nous savons que la foi est un don de Dieu. Et ce même don de Dieu est destiné à être nourri dans nos vies, notamment par la prière et la réception des sacrements.
Dès que j’étais tout petit, je croyais en Dieu, mais il fallait que ma foi en Dieu grandisse. De plus, mon amour pour Jésus s’est approfondi au fur et à mesure que je continuais à progresser dans ma connaissance que Jésus est toujours avec moi et qu’il a donné sa vie pour moi afin que je sois un avec lui.
Je crois en Dieu parce que je réponds avec amour à l’invitation de Dieu à croire en lui. Il n’y a rien de magique à cela, car c’est complètement réel. J’aime Dieu tendrement et je souhaite en apprendre davantage sur lui chaque jour, et je le fais en faisant de mon mieux, par la grâce de Dieu, pour l’imiter. Ma croyance en Dieu n’est pas régie par le principe du « je dois », mais plutôt par celui du « je veux ». Jésus invite, et je réponds.
Nous connaissons tous les membres de notre famille et nos amis qui possèdent divers degrés de foi, de ce qui peut sembler être très peu à une quantité extraordinaire. Je crois en Dieu, bien sûr, car il m’a invité dans sa vie, et je réponds en invitant Dieu dans la mienne.
Comme vous et moi l’avons appris de nos relations avec la famille et les amis, nous voulons aussi avoir foi en eux. Et parfois, il faut beaucoup de travail pour favoriser ou développer ces relations. En fin de compte, c’est cet amour et cette amitié qui régissent notre foi les uns dans les autres et, surtout, notre foi en Dieu. Comme nous le lisons dans l’Évangile selon Jean, » Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16).
Comment pouvons-nous, vous et moi, ne pas souhaiter en apprendre davantage sur notre meilleur ami, Jésus, qui a donné toute sa vie pour que vous et moi puissions passer toute l’éternité avec lui ? Je crois en Dieu parce que je l’aime. Je crois en Dieu parce que je veux en apprendre davantage sur lui. Je crois en Dieu parce que Dieu veut que je demeure avec lui pour toujours, et cela commence par vous et moi permettant à Dieu d’entrer dans nos vies maintenant.
Nous vivons à une époque où la laïcité est devenue une religion pour certains. Pire encore, le relativisme séculaire a compromis le tissu même de notre culture. Cependant, avant de monter davantage sur mon piédestal de prédication, je vais désigner ce sujet à une autre fois.
Ce que j’ai fait, c’est planter le décor, en reconnaissant que nous vivons dans un monde où les gens ont perdu ou à tout le moins atténué leur croyance en un Dieu d’amour. Dans votre question, je soupçonne que vous faites surtout référence aux athées, ainsi qu’aux agnostiques – ceux qui soit croient qu’il n’y a pas de Dieu, soit croient en un Dieu désintéressé qui se soucie peu de notre destin. En tant que chrétiens, nous reconnaissons le fait que Dieu a créé le monde et que Jésus-Christ, Fils de Dieu le Père, est venu à nous et, par conséquent, a souffert, est mort et s’est relevé d’entre les morts pour vous et pour moi. En d’autres termes, Dieu se soucie vraiment de nous.
En tant que personne ayant apprécié les sciences dans sa jeunesse, je suis édifié de voir l’action de Dieu, notamment à travers nos connaissances scientifiques. Nous avons parmi nous des prêtres et des religieux qui, avant d’entrer au couvent, au couvent, au monastère ou au séminaire, ont travaillé dans des domaines scientifiques tels que la médecine, l’astrophysique et l’ingénierie. Lorsque ces personnes ont reconnu leur vocation sacrée, elles n’ont pas simplement dévalorisé ou renoncé à leur formation scientifique, mais ont en fait fortifié l’Église par l’appréciation du monde créé.
Vous demandez comment nous pouvons prouver à un réaliste que Dieu est réel. Alors que la foi est le début de notre pèlerinage spirituel, certaines personnes peuvent posséder peu ou pas de foi dans le Dieu vivant. La compassion aimante (et non la pitié) devrait être notre réponse à leurs questions sur Dieu. Peut-être pouvons-nous commencer par évoquer certaines histoires de la Bible, en commençant par la Bonne Nouvelle de Jésus et de son amour pour nous. La Bible est plus qu’une histoire qui nous concerne. La Bible est la Parole vivante de Dieu. Nous rencontrons Dieu. Vous pouvez demander à la personne ce qui l’empêche de croire en Dieu ou, mieux encore, vous pouvez vivre votre foi aux yeux de tous. Non pas de façon fanfaronne, mais de manière à ce que les autres voient que vous souhaitez partager la Bonne Nouvelle, tout en respectant le stade où se trouvent les autres dans leur voyage ici sur Terre. Comme le pape François le mentionne à maintes reprises, notre rencontre avec les autres doit commencer par la compassion et la miséricorde.
Nous sommes tous invités à être réalistes, car la réalité est que Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et pour toujours. La réalité est que Dieu a tellement aimé le monde qu’il nous a envoyé son Fils unique. Dieu nous aime plus que vous et moi ne pouvons l’imaginer.