Le leprechaun est peut-être l’une des créatures les plus connues du folklore irlandais. Les leprechauns sont populairement représentés comme de petits hommes barbus vêtus de manteaux verts et de grands chapeaux verts. Parmi les autres croyances bien connues concernant les lutins, citons le pot d’or qu’ils garderaient au bout de l’arc-en-ciel et leur nature espiègle. Alors que beaucoup sont familiers avec cette représentation générale du leprechaun, il existe d’autres aspects de ces créatures irlandaises qui sont moins connus.
Leprechaun street art dans le quartier irlandais, Birmingham, Royaume-Uni. ( CC BY 2.0 )
Le nom Leprechaun a quelques origines possibles
Pour commencer, il existe un certain nombre de théories différentes concernant les origines du mot » leprechaun « . Par exemple, un récit affirme que ce nom pourrait être dérivé de l’irlandais leath bhrogan (qui se traduit par « cordonnier »). Une autre explication possible de ce nom est qu’il vient du mot luchorpan (qui signifie « petit corps »). Une autre encore est qu’il vient du mot lucharma’n (qui signifie « pygmée »). On peut souligner qu’à l’origine, le nom de leprechaun n’était utilisé que dans la région du nord du Leinster, et que les autres régions d’Irlande avaient des noms alternatifs pour cette créature, notamment lurican, lurachmain et lurgadhan.
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Un farfadet compte son or dans cette gravure vers 1900. ( Public Domain )
Les leprechauns sont des descendants des Tuatha Dé Dannan
Les leprechauns sont considérés comme faisant partie de la famille des fées, et qu’ils sont les descendants des Tuatha Dé Dannan (traduit par » Peuples / Tribus de la déesse Dana / Danu « ), qui étaient un groupe d’êtres surnaturels ayant envahi l’Irlande dans un passé lointain. Il est intéressant de noter que l’existence de lutins féminins n’est pas attestée dans le folklore irlandais. Une explication pour contourner le problème de la procréation des leprechauns est que ces créatures sont en fait des enfants non désirés / difformes de fées qui ont été abandonnés par le reste de la communauté. Cela peut également servir d’explication à la nature notoirement grognon, solitaire et peu confiante du leprechaun.
Cavaliers du Sidhe. (1911) John Duncan. Il s’agit d’une représentation imaginaire de ce à quoi a pu ressembler le célèbre » peuple des fées » irlandais, les Tuatha Dé Dannan (ancêtres des Leprechauns et autres fées) . (Public Domain )
Les leprechauns ont des cousins… ou un » côté obscur » plus espiègle
Si les leprechauns sont connus pour être des filous, ils ne sont peut-être pas aussi gênants que leurs cousins, les clurichaun. Selon le folklore irlandais, ces parents moins connus du leprechaun sont des créatures nocturnes, et sont enclins à causer des ravages. Par exemple, les clurichaun sont souvent représentés en train de vider des caves à vin entières et d’être ivres. Dans de nombreux récits, on dit également qu’ils harnachent du bétail, notamment des moutons et des chèvres, et qu’ils les chevauchent dans la nuit à travers l’Irlande. Selon certains folkloristes, les clurichaun ne sont pas un type de fée distinct du leprechaun, mais des leprechauns dans leur « forme nocturne ». En d’autres termes, les leprechauns connaissent un changement complet de caractère lorsqu’ils sont ivres après une dure journée de travail.
Une illustration d’un leprechaun ou clurichaun, cousin des leprechauns. (1862) T.C. Croker ( Public Domain )
Les leprechauns travaillent dur et gagnent bien
En parlant de travail, les leprechauns sont censés servir de cordonniers aux autres fées. Par conséquent, on dit qu’ils ont toujours un marteau dans une main, et une chaussure dans l’autre. De plus, le bruit que font les lutins en plantant des clous dans les semelles des chaussures serait audible par les êtres humains. Selon le folklore irlandais, les fées aiment beaucoup danser et, pour cette raison, ont constamment besoin de nouvelles chaussures. Par conséquent, la cordonnerie est un commerce lucratif dans le monde des fées.
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Les ‘Elfes des prés’ (1850) par Nils Blommér. ( Public Domain ) Selon le folklore irlandais, les fées aiment beaucoup danser, les cordonniers Leprechaun seraient donc très riches.
Un résultat du commerce des leprechauns est qu’ils sont des fées très riches, et on croit généralement que les leprechauns gardent l’or qu’ils gagnent dans des pots cachés au bout des arcs-en-ciel. On peut aussi penser que les lutins sont les banquiers du monde des fées. Dans ce cas, l’or qu’ils conservent n’est peut-être pas le leur, mais appartient à d’autres fées qui ont confié aux lutins la sauvegarde de leur richesse.
Les farfadets sont une espèce protégée
Enfin, les farfadets sont considérés comme une espèce protégée par le droit européen. Ce statut a été accordé par l’Union européenne aux supposés 236 leprechauns qui vivent aujourd’hui à Carlingford Mountain. C’est ici qu’en 1989, les restes d’un lutin auraient été trouvés par un propriétaire de pub local du nom de P. J. O’Hare. Un jour, un cri a été entendu près d’un puits, et quand O’Hare est arrivé sur les lieux, il a vu des os, un petit costume et quelques pièces d’or près d’une parcelle de terre brûlée. Ces objets sont désormais exposés dans une vitrine.
Alors, les farfadets ne sont-ils que l’objet de mythes et de légendes ? Pas selon le seul « leprechaun whisperer » d’Irlande, qui assure avoir vu ces petites personnes. Kevin Woods, âgé de 74 ans et originaire du comté de Louth en Irlande, affirme avoir rencontré des lutins pour la première fois dans les montagnes de Cooley il y a plus de 20 ans. Selon M. Woods, il y avait autrefois des milliards de lutins en Irlande, mais ils se sont tous éteints, et il n’en reste plus que quelques centaines. Il passe désormais ses journées à organiser des circuits « Last Leprechauns of Ireland ». Alors, M. Woods n’est-il qu’un lepre-CON, ou ces petits personnages de la mythologie ancienne existent-ils vraiment ?
Image du haut : Une représentation stéréotypée d’un leprechaun ( Free Art License ) et un chapeau de leprechaun avec un pot d’or. ( Domaine public )
Par Wu Mingren
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