Dans les classes d’incendie, un feu de classe B est un feu de liquides ou de gaz inflammables, de graisses de pétrole, de goudrons, d’huiles, de peintures à l’huile, de solvants, de laques ou d’alcools. Par exemple, les feux de propane, de gaz naturel, d’essence et de kérosène sont des types de feux de classe B. L’utilisation d’essence à briquet sur un gril à charbon de bois, par exemple, crée un feu de classe B. Certains plastiques sont également des matériaux de feu de classe B.
Les feux de classe B se distinguent des autres classes de feu : Les incendies de classe A ( » combustibles ordinaires » tels que le bois, le papier ou le caoutchouc) ; les incendies de classe C (dans lesquels le matériau en feu est un équipement électrique sous tension) et les incendies de classe D (dans lesquels le matériau en feu est un métal combustible). La classe F (connue aux États-Unis sous le nom de classe K), moins couramment utilisée, fait référence aux incendies impliquant de l’huile ou de la graisse de cuisson ; ces matériaux font techniquement partie de la classe B.
Les incendies sont classés en fonction de l’agent extincteur approprié. Alors que l’eau est utilisée sur les feux de classe A, l’utilisation d’eau sur un feu de classe B (comme un feu de graisse) est extrêmement dangereuse. En effet, la graisse en feu est plus chaude que le point d’ébullition de l’eau (212 degrés Fahrenheit ou 100 degrés Celsius) ; lorsque l’eau est placée sur la graisse, elle crée de la vapeur qui se dilate rapidement et éclabousse, provoquant des brûlures et propageant le feu.) Pour cette raison, les extincteurs de classe A utilisent de l’eau, tandis que les extincteurs de classe B utilisent des produits chimiques secs (mousse ou poudre), tels que la mousse aqueuse filmogène, les produits chimiques secs polyvalents comme le phosphate d’ammonium, et les agents halogénés (comme le Halon 1301 et le Halon 1211) ou le dioxyde de carbone sous haute pression. Certains extincteurs contiennent des produits chimiques conçus pour lutter à la fois contre les incendies de classe A et de classe B.
Les incendies de graisse et d’huile de cuisson présentent un risque de sécurité plus important. Une étude sur dix ans, portant sur les années 1976 à 1985, a révélé que 4,7 % des patients brûlés hospitalisés ont souffert de brûlures causées par de la graisse ou de l’huile chaude, 78 % de ces blessures se produisant à la maison. Selon la National Fire Protection Association, entre 2010 et 2014, près de la moitié (46 %) des incendies de structures domestiques signalés aux services d’incendie aux États-Unis impliquaient la cuisson ; sur la même période, les équipements de cuisson ont été impliqués dans 19 % des décès dus à des incendies domestiques, 44 % des blessures dues à des incendies domestiques et 17 % du total des dommages matériels directs. Les feux de graisse sont un objet d’étude en sciences de l’alimentation.