Histoire de la civilisation occidentale II

22.5.7 : L’ascension de Napoléon au pouvoir

Les victoires italiennes de Napoléon ont éclipsé ses défaites égyptiennes pendant les guerres révolutionnaires françaises, tandis que sa position à l’intérieur du pays s’est renforcée après que le Directoire soit devenu dépendant des militaires. Cela a fait de Napoléon le plus grand ennemi du même gouvernement qui comptait sur sa protection.

Objectif d’apprentissage

Revoir la carrière de Napoléon de l’armée au Directoire

Points clés

  • Après avoir été diplômé de la prestigieuse École militaire de Paris en septembre 1785, Bonaparte est commissionné comme sous-lieutenant dans un régiment d’artillerie. Il passe les premières années de la Révolution en Corse, combattant dans une lutte complexe à trois entre royalistes, révolutionnaires et nationalistes corses. Il soutient le mouvement républicain des Jacobins et est promu capitaine en 1792, bien qu’il ait dépassé son congé et mené une émeute contre une armée française en Corse.
  • Bonaparte est promu général de brigade à l’âge de 24 ans. Attirant l’attention du Comité de salut public, il est mis en charge de l’artillerie de l’armée d’Italie de la France.
  • Après la chute de Robespierre et la réaction thermidorienne en juillet 1794, Napoléon, bien qu’étroitement associé à Robespierre, est libéré de l’arrestation dans les deux semaines et chargé d’élaborer des plans d’attaque des positions italiennes dans le cadre de la guerre de la France contre l’Autriche.
  • En octobre 1795, les royalistes de Paris déclarent une rébellion contre la Convention nationale. Sous la direction de Napoléon, les assaillants sont repoussés le 5 octobre 1795 (13 vendémiaire). 1 400 royalistes sont morts et les autres ont fui. La défaite de l’insurrection royaliste valut à Bonaparte une gloire soudaine, la richesse et le patronage du nouveau gouvernement, le Directoire.
  • Pendant les guerres de la Révolution française, Napoléon réussit une audacieuse invasion de l’Italie bien qu’il ne parvienne pas à s’emparer de l’Égypte et à compromettre ainsi l’accès de la Grande-Bretagne à ses intérêts commerciaux en Inde. Après les victoires de la campagne d’Italie et malgré les défaites de la campagne d’Égypte, Napoléon est accueilli en France comme un héros.
  • Napoléon noue une alliance avec un certain nombre de personnalités politiques de premier plan et ils renversent le Directoire par un coup d’État le 9 novembre 1799 (Coup du 18 Brumaire). Son pouvoir est confirmé par la nouvelle Constitution de 1799, qui préserve l’apparence d’une république mais instaure en réalité une dictature.

Termes clés

Réaction thermidorienne Coup d’État de 1794 au sein de la Révolution française contre les chefs du Club des Jacobins qui dominaient le Comité de salut public. Il a été déclenché par un vote de la Convention nationale visant à exécuter Maximilien Robespierre, Louis Antoine de Saint-Just et plusieurs autres dirigeants du gouvernement révolutionnaire. Il met fin à la phase la plus radicale de la Révolution française. Comité de salut public Comité créé en avril 1793 par la Convention nationale et restructuré en juillet 1793, qui a formé le gouvernement exécutif de fait en France pendant le règne de la Terreur (1793-94), une étape de la Révolution française. 13 Vendémiaire Nom donné à la bataille du 5 octobre 1795 entre les troupes de la Révolution française et les forces royalistes dans les rues de Paris. Cette bataille est en grande partie responsable de l’avancement rapide de la carrière du général républicain Napoléon Bonaparte. Le nom vient de la date de la bataille selon le calendrier républicain français. Directoire Comité de cinq membres qui a gouverné la France de novembre 1795, date à laquelle il a remplacé le Comité de salut public, jusqu’à ce qu’il soit renversé par Napoléon Bonaparte lors du coup d’État du 18 Brumaire (8-9 novembre 1799) et remplacé par le Consulat. Il a donné son nom aux quatre dernières années de la Révolution française. Convention nationale Assemblée monocamérale en France du 20 septembre 1792 au 26 octobre 1795, pendant la Révolution française. Elle a succédé à l’Assemblée législative et a fondé la Première République après l’insurrection du 10 août 1792. Coup d’État du 18 Brumaire Coup d’État sans effusion de sang, sous la direction de Napoléon Bonaparte, qui renverse le Directoire et le remplace par le Consulat de France. Il a eu lieu le 9 novembre 1799, 18 Brumaire, an VIII du calendrier républicain français. Guerres de la Révolution française Série de conflits militaires de grande ampleur qui ont duré de 1792 à 1802, résultant de la Révolution française. Elles opposent la Première République française à la Grande-Bretagne, à l’Autriche et à plusieurs autres monarchies. Elles sont divisées en deux périodes : la guerre de la première coalition (1792-1797) et la guerre de la deuxième coalition (1798-1802). D’abord circonscrits à l’Europe, les combats prennent progressivement une dimension mondiale à mesure que les ambitions politiques de la Révolution s’élargissent. Coup d’État du 18 Fructidor Prise de pouvoir par les membres du Directoire français le 4 septembre 1797, alors que leurs adversaires, les royalistes, montaient en puissance.

Napoléon Bonaparte (1769 – 1821) était un chef militaire et politique français qui s’est hissé au premier plan pendant la Révolution française et a mené plusieurs campagnes réussies pendant les guerres révolutionnaires. Sous le nom de Napoléon Ier, il a été empereur des Français de 1804 à 1814, puis à nouveau en 1815. Il a dominé les affaires européennes et mondiales pendant plus d’une décennie, tout en dirigeant la France contre une série de coalitions lors des guerres napoléoniennes. Il reste l’une des figures politiques les plus célèbres et les plus controversées de l’histoire de l’humanité.

Après avoir obtenu son diplôme de la prestigieuse École militaire de Paris en septembre 1785, Bonaparte est commissionné comme sous-lieutenant dans un régiment d’artillerie. Il sert à Valence et à Auxonne jusqu’après le déclenchement de la Révolution en 1789 et prend près de deux ans de congé en Corse (où il est né et a passé ses premières années) et à Paris pendant cette période. À cette époque, il est un fervent nationaliste corse. Il passe les premières années de la Révolution en Corse, combattant dans une lutte complexe à trois entre royalistes, révolutionnaires et nationalistes corses. Il soutient le mouvement républicain des Jacobins, organise des clubs en Corse et reçoit le commandement d’un bataillon de volontaires. Il est promu capitaine dans l’armée régulière en 1792, malgré le dépassement de son congé et la conduite d’une émeute contre une armée française en Corse.

Il retourne en Corse et entre en conflit avec le chef corse Pasquale Paoli, qui décide de faire scission avec la France et de saboter l’assaut français sur l’île sarde de La Maddalena. Bonaparte et sa famille s’enfuient sur le continent français en juin 1793 à cause du conflit avec Paoli.

Napoléon Bonaparte, âgé de 23 ans, lieutenant-colonel d’un bataillon de volontaires républicains corses, paiting par Henri Félix Emmanuel Philippoteaux, vers 1834. Né et élevé en Corse, la langue maternelle de Napoléon était le corse et il a toujours parlé le français avec un accent corse marqué. Les Buonaparte corses descendaient de la petite noblesse italienne d’origine toscane, venue de Ligurie en Corse au XVIe siècle. Son père Carlo Buonaparte a été nommé représentant de la Corse à la cour de Louis XVI en 1777.

Bonaparte est promu général de brigade à l’âge de 24 ans. Attirant l’attention du Comité de sûreté publique, il est mis en charge de l’artillerie de l’armée d’Italie de la France. Il élabore des plans d’attaque du royaume de Sardaigne dans le cadre de la campagne de la France contre la Première Coalition. L’armée française exécute le plan de Bonaparte lors de la bataille de Saorgio en avril 1794, puis avance pour s’emparer d’Ormea dans les montagnes. Depuis Ormea, elle se dirige vers l’ouest pour déborder les positions austro-sardes autour de Saorge. Après cette campagne, il est envoyé en mission auprès de la République de Gênes pour déterminer les intentions de ce pays à l’égard de la France.

Rise en tant que chef militaire

Après la chute de Robespierre et la réaction thermidorienne en juillet 1794, Napoléon, bien qu’étroitement associé à Robespierre, est libéré de l’arrestation en deux semaines. Il est chargé d’élaborer des plans d’attaque des positions italiennes dans le cadre de la guerre de la France contre l’Autriche. Il participe également à une expédition visant à reprendre la Corse aux Britanniques, mais les Français sont repoussés par la Royal Navy britannique.

En octobre 1795, les royalistes de Paris déclarent une rébellion contre la Convention nationale. Paul Barras, un des chefs de la Réaction thermidorienne, connaissait les précédents exploits militaires de Bonaparte et lui confia le commandement des forces improvisées pour défendre la Convention au palais des Tuileries. Napoléon avait vu le massacre de la Garde suisse du roi à cet endroit trois ans plus tôt et avait compris que l’artillerie serait la clé de sa défense. Il ordonne à un jeune officier de cavalerie nommé Joachim Murat de s’emparer de gros canons et les utilise pour repousser les assaillants le 5 octobre 1795 (13 vendémiaire dans le calendrier républicain français). 1 400 royalistes sont morts et les autres ont fui. La défaite de l’insurrection royaliste éteint la menace qui pesait sur la Convention et vaut à Bonaparte une gloire soudaine, la richesse et le patronage du nouveau gouvernement, le Directoire. Il est promu commandant de l’Intérieur et se voit confier le commandement de l’armée d’Italie.

Conquête de l’Italie

Pendant les guerres de la Révolution française, Napoléon réussit une audacieuse invasion de l’Italie. Lors de la campagne de la Montenotte, il sépare les armées de Sardaigne et d’Autriche, les défaisant chacune à leur tour, puis impose une paix à la Sardaigne. Ensuite, son armée s’empare de Milan et entame le siège de Mantoue. Bonaparte défait les armées autrichiennes successives sous trois chefs différents tout en poursuivant le siège.

La phase suivante du conflit met en scène l’invasion française des terres centrales des Habsbourg. Lors de la première rencontre entre les deux armées, Napoléon repousse ses adversaires et avance profondément dans le territoire autrichien. Les Autrichiens, alarmés par la poussée française qui s’étend jusqu’à Leoben, non loin de Vienne, décident finalement de demander la paix. Le traité de Léoben, suivi du traité plus complet de Campo Formio, donne à la France le contrôle de la majeure partie de l’Italie du Nord et des Pays-Bas, et une clause secrète promet la République de Venise à l’Autriche. Bonaparte marche sur Venise et la force à se rendre, mettant fin à 1100 ans d’indépendance. Il autorise également les Français à piller les trésors.

Dans la campagne d’Italie, l’armée de Bonaparte capture 150 000 prisonniers, 540 canons et 170 étendards. L’armée française a mené 67 actions et remporté 18 batailles rangées grâce à sa technologie d’artillerie supérieure et aux tactiques de Bonaparte. Pendant la campagne, Bonaparte devient de plus en plus influent dans la politique française. Les royalistes attaquent Bonaparte pour avoir pillé l’Italie et l’avertissent qu’il pourrait devenir un dictateur. Bonaparte envoie également le général Pierre Augereau à Paris pour mener un coup d’État et purger les royalistes le 4 septembre (Coup du 18 Fructidor). Barras et ses alliés républicains reprennent ainsi le contrôle de la situation, mais dépendent de Bonaparte, qui entame des négociations de paix avec l’Autriche. Ces négociations aboutissent au traité de Campo Formio, et Bonaparte rentre à Paris en décembre en héros. Il rencontre Talleyrand, le nouveau ministre des Affaires étrangères de la France – qui a occupé les mêmes fonctions pour l’empereur Napoléon – et ils commencent à préparer une invasion de la Grande-Bretagne.

Expédition en Égypte

Bonaparte décide d’une expédition militaire pour s’emparer de l’Égypte et ainsi compromettre l’accès de la Grande-Bretagne à ses intérêts commerciaux en Inde. Bonaparte souhaite établir une présence française au Moyen-Orient, avec le rêve ultime de se lier à Tipu Sultan, un ennemi musulman des Britanniques en Inde. En mai 1798, Bonaparte est élu membre de l’Académie des sciences française. Son expédition égyptienne comprend un groupe de 167 scientifiques, dont des mathématiciens, des naturalistes, des chimistes et des géodésiens (leurs découvertes comprennent la pierre de Rosette).

Le général Bonaparte et son expédition échappent à la poursuite de la Royal Navy et débarquent à Alexandrie en juillet. En août, la flotte britannique sous les ordres d’Horatio Nelson capture ou détruit tous les navires français sauf deux lors de la bataille du Nil, faisant échouer l’objectif de Bonaparte de renforcer la position française en Méditerranée. Au début de l’année 1799, il fait entrer une armée dans la province ottomane de Damas (Syrie et Galilée). Bonaparte mène 13 000 soldats français à la conquête des villes côtières d’Arish, Gaza, Jaffa et Haïfa. L’attaque de Jaffa est particulièrement brutale. Bonaparte découvre que de nombreux défenseurs sont d’anciens prisonniers de guerre, ostensiblement en liberté conditionnelle, et il ordonne l’exécution de la garnison et de 1 400 prisonniers à la baïonnette ou par noyade pour économiser les balles. Les hommes, les femmes et les enfants ont été dévalisés et assassinés pendant trois jours.

Bonaparte a commencé avec une armée de 13 000 hommes : 1 500 ont été portés disparus, 1 200 sont morts au combat et des milliers ont péri de maladie. Il ne parvient pas à réduire la forteresse d’Acre, et fait donc marcher son armée vers l’Égypte en mai. Pour accélérer la retraite, Bonaparte ordonne d’empoisonner les hommes atteints de la peste avec de l’opium. Le nombre de morts reste contesté, allant d’un minimum de 30 à un maximum de 580. Il fait également sortir 1 000 hommes blessés.

Le 18 Brumaire

Malgré les échecs en Égypte, Napoléon revient accueilli en héros. Il s’allie à plusieurs personnalités politiques de premier plan pour renverser le Directoire par un coup d’État le 9 novembre 1799 (Coup du 18 Brumaire, selon le calendrier révolutionnaire), en fermant le Conseil des Cinq-Cents. Napoléon devient « premier consul » pour dix ans, et nomme deux consuls qui n’ont qu’une voix consultative. Son pouvoir est confirmé par la nouvelle Constitution de 1799, qui préserve l’apparence d’une république mais instaure en réalité une dictature.

Attributions

  • Montée en puissance de Napoléon
    • « Convention nationale ». https://en.wikipedia.org/wiki/National_Convention. Wikipédia CC BY-SA 3.0.
    • « Directoire français. » https://en.wikipedia.org/wiki/French_Directory. Wikipédia CC BY-SA 3.0.
    • « Réaction thermidorienne ». https://en.wikipedia.org/wiki/Thermidorian_Reaction. Wikipédia CC BY-SA 3.0.
    • « 13 Vendémiaire. » https://en.wikipedia.org/wiki/13_Vend%C3%A9miaire. Wikipédia CC BY-SA 3.0.
    • « Napoléon. » https://en.wikipedia.org/wiki/Napoleon. Wikipédia CC BY-SA 3.0.
    • « Comité de la sécurité publique. » https://en.wikipedia.org/wiki/Committee_of_Public_Safety. Wikipédia CC BY-SA 3.0.
    • « Coup du 18 Fructidor. » https://en.wikipedia.org/wiki/Coup_of_18_Fructidor. Wikipédia CC BY-SA 3.0.
    • « Guerre de la première coalition. » https://en.wikipedia.org/wiki/War_of_the_First_Coalition. Wikipédia CC BY-SA 3.0.
    • « Coup d’État du 18 Brumaire. » https://en.wikipedia.org/wiki/Coup_of_18_Brumaire. Wikipédia CC BY-SA 3.0.
    • « Guerres révolutionnaires françaises. » https://en.wikipedia.org/wiki/French_Revolutionary_Wars. Wikipedia CC BY-SA 3.0.
    • « Napoléon_-_2.jpg. » https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Napoleon_-_2.jpg. Wikimedia Commons Public domain.

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