Le 7 juillet 1792 : Marat, une vision radicale de la Révolution

Abstrait

Jean Paul Marat, au début de la révolution un médecin d’une quarantaine d’années qui avait aussi été écrivain sur des sujets politiques et scientifiques, ambitieux et audacieux mais controversé et sans grand succès, devient célèbre après 1789 pour son journal L’Ami du peuple. Il est l’un des premiers journalistes à s’adresser directement aux sans-culottes, tant par sa position de défenseur que par la violence de son langage et de ses propositions ; son appel est démocratique mais aussi extrêmement révolutionnaire ; il réclame sans cesse le sang des ennemis du peuple et se fait une réputation de précurseur dans la dénonciation des chefs qui vont tomber en disgrâce. Il fut incontestablement une force dans la révolution, et fut beaucoup imité – par exemple par Jacques Hébert, créateur du Père Duchesne. Après son assassinat par Charlotte Corday le 13 juillet 1793, Marat devient l’un de ces martyrs révolutionnaires dont le culte exprime la véritable ferveur révolutionnaire des sans-culottes aux grandes heures où il fallait compter avec leur puissance. Marat a disparu de la scène alors que ce pouvoir était encore en pleine ascension, et il est impossible de dire comment il aurait répondu aux problèmes qu’il posait. Le choix qui suit est le n° 667 de L’Ami du peuple du 7 juillet 1792, traduit des Oeuvres de Marat (L’Ami du peuple) recueillies et annotées par A. Vermorel (Paris, 1869), p. 203-210. Les deux premiers paragraphes, qui sont des introductions, ont été omis.

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