L’étude de la lipodystrophie à l’UT Southwestern Medical Center est dédiée à l’étude, la recherche et la thérapie des troubles du tissu adipeux humain. Ces pages donnent un aperçu du programme, ainsi que des informations sur l’équipe de recherche, les thérapies, l’inscription aux études sur les patients et des ressources supplémentaires.
Les lipodystrophies sont des troubles du tissu adipeux (graisse) caractérisés par une perte sélective de graisse dans diverses parties du corps. Il existe plusieurs types de lipodystrophies et le degré de perte de graisse peut varier de très petites zones déprimées à l’absence quasi totale de tissu adipeux.
L’ampleur de la perte de graisse peut déterminer la gravité des complications métaboliques liées à la résistance à l’insuline, comme le diabète sucré et les taux élevés de triglycérides sériques. Certains patients ne présentent que des problèmes esthétiques, tandis que d’autres peuvent également présenter de graves complications métaboliques. Ces troubles peuvent être soit des lipodystrophies héréditaires (familiales ou génétiques), soit secondaires à divers types de maladies ou de médicaments (lipodystrophies acquises).
Lipodystrophies héréditaires
Les lipodystrophies héréditaires sont causées par des mutations (altérations ou blips) dans un gène. Plusieurs gènes responsables de lipodystrophies héréditaires ont été identifiés.
La lipodystrophie congénitale généralisée (LGC) est une maladie autosomique récessive rare caractérisée par une absence quasi totale de tissu adipeux dès la naissance. Des mutations homozygotes ou hétérozygotes composées dans quatre gènes, la 1-acylglycérol-3-phosphate-O-acyltransférase 2 (AGPAT2), la lipodystrophie congénitale de Berardinelli-Seip 2 (BSCL2), la cavéoline 1 (CAV1) et le facteur de libération de la polymérase I et des transcriptions (PTRF ; également connu sous le nom de cavine) sont associées aux quatre sous-types de cette affection, respectivement CGL1, CGL2, CGL3 et CGL4.
La lipodystrophie partielle familiale (FPL) est principalement héritée comme une condition autosomique dominante causée par des mutations hétérozygotes dans des gènes, tels que, lamin A/ C (LMNA), peroxisome proliferator-activated receptor gamma (PPARG), et v-AKT murine thymoma oncogene homolog 2 (AKT2). Récemment, un patient atteint de FPL autosomique récessive a été identifié avec des mutations homozygotes de l’effecteur C de type Dffa induisant la mort cellulaire (CIDEC).
Récemment, nous avons rapporté des patients présentant une hypoplasie mandibulaire, une surdité et des caractéristiques progéroïdes (syndrome MDP). Ils présentent quelques chevauchements mais certaines caractéristiques cliniques distinctes par rapport au MAD classique. La base moléculaire du syndrome MDP reste à déterminer.
Nous avons également rapporté récemment un nouveau syndrome auto-inflammatoire entraînant des contractures articulaires, une atrophie musculaire, une anémie microcytaire et une lipodystrophie induite par la panniculite (JMP). La base génétique moléculaire de cette affection reste à déterminer.
La lipodystrophie associée à la dysplasie mandibuloacrale (MAD) est une affection autosomique récessive avec des manifestations squelettiques et une lipodystrophie partielle ou généralisée. Des mutations homozygotes ou hétérozygotes composées dans les gènes LMNA et zinc métalloprotéinase (ZMPSTE24) ont été liées à la MAD.
La base génétique du syndrome de SHORT, du NPS et de certains types de MAD reste à déterminer.
Lipodystrophies acquises
Les lipodystrophies acquises sont causées par des médicaments, des mécanismes auto-immuns ou d’autres mécanismes inconnus. Elles comprennent la lipodystrophie induite par la thérapie antirétrovirale hautement active (HAART) chez les patients infectés par le VIH (LD-HIV), la lipodystrophie généralisée acquise (AGL), la lipodystrophie partielle acquise (APL) et la lipodystrophie localisée.
Les lipodystrophies acquises n’ont pas de base génétique directe. Au contraire, de nombreux mécanismes peuvent être impliqués. L’un de ces mécanismes étudié par le Dr Garg est une réponse auto-immune qui détruit les cellules graisseuses normales et entraîne une APL. Dans un essai mené en collaboration avec les National Institutes of Health (NIH), nous avons montré que le traitement de remplacement de la leptine était bénéfique pour améliorer l’hyperglycémie (augmentation du taux de sucre dans le sang), l’hypertriglycéridémie (augmentation du taux de lipides dans le sang), la résistance à l’insuline (résistance à l’action de l’hormone insuline) et la stéatose hépatique (accumulation de graisse dans le foie) chez les patients atteints de lipodystrophie.
Pour obtenir plus d’informations sur chacun de ces types de lipodystrophie, et sur les possibilités de participer à des recherches avec le Dr Garg, voir Classifications. Le financement des recherches du Dr Garg sur les lipodystrophies provient des Instituts nationaux de la santé (NIH) et du Centre de recherche clinique et translationnelle (CTRC).
Pour en savoir plus sur les lipodystrophies, consultez la rubrique Classifications.