Qu’est-ce que l’orf ?
L’orf est une infection virale zoonotique de la peau qui se contracte à partir de moutons et de chèvres. Elle est causée par le virus de la variole, un grand virus à ADN qui se réplique dans le cytoplasme cellulaire.
L’ORF chez les moutons et les chèvres
L’ORF infecte principalement les jeunes agneaux et chèvres qui contractent l’infection les uns des autres ou éventuellement par la persistance du virus dans les pâturages ou les hangars. La maladie est appelée dermatite pustuleuse contagieuse ou bouche croûteuse chez l’animal car elle forme des croûtes et des croûtes autour du nez, de la bouche, des trayons et ailleurs. Comme elle réduit la tétée, l’animal peut perdre du poids. La maladie dure environ six semaines. Elle est très contagieuse, de sorte que plusieurs animaux du troupeau peuvent être infectés.
Qui attrape l’orfraie ?
Les lésions humaines sont causées par l’inoculation directe de matériel infecté, souvent par une égratignure ou une coupure existante.
L’orfraie constitue un risque pour les éleveurs de moutons, les tondeurs, les travailleurs de la congélation ou toute personne qui nourrit un agneau au biberon. Les enfants peuvent également le contracter en jouant sur des pâturages infectés ou dans une bergerie. Les bouchers, les porteurs de viande et les femmes au foyer sont parfois infectés à partir de carcasses, notamment de têtes de moutons.
Le virus orf humain a été signalé après un contact accidentel avec un vaccin contre le virus orf destiné aux animaux.
Il ne se transmet généralement pas d’homme à homme, bien que cela ait été rarement signalé.
Quelles sont les caractéristiques cliniques de l’orf ?
Les lésions de l’orf sont généralement solitaires ou peu nombreuses. Elles apparaissent le plus souvent sur les doigts, les mains ou les avant-bras mais peuvent apparaître sur le visage.
Après une période d’incubation de 5 à 6 jours, une petite bosse ferme, rouge ou bleu rougeâtre s’agrandit pour former une pustule ou une cloque à sommet plat, teintée de sang. La lésion complètement développée a généralement un diamètre de 2 à 3 cm, mais peut atteindre 5 cm. De manière caractéristique, bien qu’il semble y avoir du pus sous la peau blanche, l’incision de cette dernière révèle un tissu rouge et ferme en dessous. La lésion de l’orf est parfois irritable pendant les premiers stades et est souvent sensible.
Des stries rouges remontant les canaux lymphatiques (lymphangite) avec une hypertrophie des glandes lymphatiques sur la face interne du coude et/ou sous le bras (lymphadénopathie) ne sont pas rares. Il peut y avoir une légère fièvre.
Orf
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Quelles sont les complications de l’orf ?
Une infection bactérienne secondaire peut survenir.
Les patients immunodéficients ou immunodéprimés peuvent développer des lésions d’orf plus grandes ou inhabituelles. Rarement, de petites cloques généralisées peuvent apparaître, suggérant une propagation du virus orf par voie sanguine, mais se résorbent après quelques semaines.
L’érythème polymorphe, une éruption secondaire à la présence du virus orf, peut se développer 10 à 14 jours après le début de l’orf. Il se traduit par des macules, des plaques et des cloques cibloïdes sur les mains et les pieds, le visage, les bras et les jambes. Des éruptions rouges moins distinctives, les » érythèmes toxiques « , se produisent également, et rarement le trouble vésiculaire, la pemphigoïde.
Erythème polymorphe associé à l’orf
Comment diagnostique-t-on l’orf ?
L’orf est généralement diagnostiqué cliniquement, chez une personne ayant manipulé des moutons ou des chèvres.
L’infection peut être confirmée sur un écouvillon viral, une biopsie cutanée ou un liquide vésiculaire par réaction en chaîne par polymérase (PCR). Elle peut également être identifiée par microscopie électronique.
Une affection similaire, causée par un virus apparenté, survient chez les producteurs laitiers et est appelée nodule du trayeur.
Traitement de l’orf chez l’homme
Aucun traitement spécifique n’est nécessaire dans la plupart des cas, car l’orf disparaît généralement de lui-même en 6 semaines environ. La lésion doit être couverte pour éviter de contaminer l’environnement ou d’autres personnes, bien que la propagation de personne à personne soit très rare. Les grandes lésions peuvent être enlevées par une excision par rasage.
Une infection bactérienne secondaire doit être traitée par des antibiotiques.
La crème d’miquimod a été rapportée comme étant efficace dans quelques cas d’orf.
Prévention de l’orf
Les éleveurs de moutons et de chèvres doivent être conscients de la possibilité de l’orf et porter des gants en caoutchouc non poreux lorsqu’ils manipulent les animaux, en particulier les agneaux et les chevreaux. Se laver soigneusement les mains ou utiliser un gel antiseptique pour réduire les risques d’infection.
Bien que les personnes puissent développer plusieurs infections par le virus de l’orfraie, une certaine immunité au virus est acquise après la première infection, de sorte qu’elle est moins grave les fois suivantes.
La maladie peut être minimisée chez les moutons et les chèvres par des taux de charge plus faibles et l’agnelage en plein air. La vaccination du troupeau à l’aide d’un virus vivant est recommandée en cas d’apparition importante de l’orf. Le vaccin provoque l’apparition d’une légère gale au niveau du site de vaccination et ne doit pas être utilisé dans les troupeaux sains où il n’y a pas d’antécédents de fièvre aphteuse. Les animaux vaccinés doivent être séparés des animaux non vaccinés jusqu’à la guérison de la gale. Les étables doivent être soigneusement nettoyées et désinfectées.