Sardes

Voir aussi : Lydie (satrapie)
Le complexe de gymnases de . Sardes

Intérieur du gymnase de Sardes.

Carte de Sardes et des autres villes de l’… Empire lydien

Sardis au milieu de la Lydie, c. 50 ap. J.-C.

Temple d’Artémis à Sardes

Histoires de fondationModification

L’historien grec et père de l’histoire, Hérodote, note que la ville a été fondée par les fils d’Hercule, les Héraclides. Selon Hérodote, les Héraclides ont régné pendant cinq cent cinq ans, en commençant par Agron, en 1220 avant J.-C., et en terminant par Candaules, en 716 avant J.-C.. Ils ont été suivis par les Mermnades, qui ont commencé avec Gygès, 716 avant J.-C., et se sont terminés avec Crésus, 546 avant J.-C.. La plus ancienne référence à Sardes se trouve dans Les Perses d’Eschyle (472 av. J.-C.) ; dans l’Iliade, le nom de « Hyde » semble être donné à la ville des chefs maeoniens (c’est-à-dire lydiens) et, à une époque plus tardive, Hyde aurait été le nom plus ancien de Sardes, ou le nom de sa citadelle.

Il est cependant plus probable que Sardes n’était pas la capitale originelle des Maeoniens, mais qu’elle l’est devenue au milieu des changements qui ont produit le puissant empire lydien du 8e siècle avant Jésus-Christ.

Cible de la conquêteModification

La ville a été capturée par les Cimmériens au 7e siècle av. J.-C., par les Perses au 6e, par les Athéniens au 5e et par Antiochus III le Grand à la fin du 3e siècle av. J.-C.

À l’époque perse, Sardes fut conquise par Cyrus le Grand et forma la station terminale de la route royale perse qui débutait à Persépolis, capitale de la Perse. Sardes était le site de la plus importante satrapie perse.

Lors de la révolte ionienne, les Athéniens brûlèrent la ville. Sardes resta sous domination perse jusqu’à sa reddition à Alexandre le Grand en 334 av. J.-C.

Des pièces d’or fiablesEdit

Le royaume lydien primitif était très avancé dans les arts industriels et Sardes était le siège principal de ses manufactures. Le plus important de ces métiers était la fabrication et la teinture de délicates étoffes de laine et de tapis. Le ruisseau Pactolus qui traversait la place du marché « transportait des sables d’or » dans l’Antiquité, qui étaient en réalité de la poussière d’or provenant du mont Tmolus. C’est sous le règne du roi Crésus que les métallurgistes de Sardes découvrirent le secret de la séparation de l’or et de l’argent, produisant ainsi des deux métaux d’une pureté jamais connue auparavant.

Ce fut une révolution économique, car si les pépites d’or extraites à la batée ou à la mine servaient de monnaie, leur pureté était toujours suspecte et constituait une entrave au commerce. Ces pépites ou pièces de monnaie étaient des alliages naturels d’or et d’argent connus sous le nom d’électrum et on ne pouvait jamais savoir quelle était la part d’or et quelle était la part d’argent. Sardes pouvait désormais frapper des pièces d’or et d’argent presque pures, dont la valeur pouvait être – et était – fiable dans tout le monde connu. Cette révolution a rendu Sardes riche et le nom de Crésus synonyme de richesse. Pour cette raison, Sardes est célèbre dans l’histoire comme le lieu où la monnaie moderne a été inventée.

Désolation lors du tremblement de terre de 17 après J.-C.

Vestiges des magasins byzantins grecs et du Bath-.Gymnase de Sardis

Le complexe de gymnases de Sardis

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Restes des églises byzantines de Sardes

Le désastre s’abattit sur la grande ville sous le règne de l’empereur Tibère, lorsqu’en 17 après JC, Sardes fut détruite par un tremblement de terre, mais elle fut reconstruite avec l’aide de dix millions de sesterces de l’empereur et exemptée de taxes pendant cinq ans. Elle fut l’une des grandes villes de l’ouest de l’Asie mineure jusqu’à la fin de la période byzantine.

Plus tard, le commerce et l’organisation du commerce continuèrent à être des sources de grande richesse. Après que Constantinople soit devenue la capitale de l’Orient, un nouveau système routier s’est développé pour relier les provinces à la capitale. Sardes se trouvait alors à l’écart des grandes voies de communication et perdit un peu de son importance. Elle conserva cependant sa suprématie titulaire et resta le siège de l’évêque métropolitain de la province de Lydie, créée en 295. Elle est citée en troisième position, après Éphèse et Smyrne, dans la liste des villes de la Thraceion donnée par Constantin Porphyrogenitus au Xe siècle. Cependant, au cours des quatre siècles suivants, elle est dans l’ombre des provinces de Magnésie-sur-Sipylum et de Philadelphie, qui conservent leur importance dans la région.

Déclin et chute au deuxième millénaire, ADEdit

Après 1071, la vallée de l’Hermus commence à souffrir des incursions des Turcs seldjoukides, mais le général byzantin Jean Doukas reconquiert la ville en 1097. Les succès du général Philokales en 1118 ont libéré le district de la pression turque ultérieure et la capacité de la dynastie Comneni ainsi que la décadence progressive du sultanat seldjoukide de Rum ont permis de le maintenir sous domination byzantine. Lorsque Constantinople a été prise par les Vénitiens et les Francs en 1204, Sardes est passée sous la domination de l’Empire byzantin de Nicée.

Cependant, une fois que les Byzantins ont repris Constantinople en 1261, Sardes avec toute l’Asie Mineure a été négligée et la région est finalement tombée sous le contrôle des émirs Ghazi (Ghazw). Les vallées du Cayster et un fort sur la citadelle de Sardis leur furent cédés par traité en 1306. La ville poursuivit son déclin jusqu’à sa capture (et sa probable destruction) par le seigneur de guerre turco-mongol Timur, en 1402.

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