Le vertige n’est pas seulement une chanson entraînante du groupe U2, c’est aussi un symptôme courant dont les causes potentielles sont multiples. Bien que la plupart des gens pensent que le vertige doit impliquer une sensation de rotation, le vertige est en fait la sensation que l’on bouge ou que son environnement bouge en l’absence de tout mouvement réel. Pour comprendre le vertige, il faut comprendre que notre sens de l’équilibre provient de plusieurs systèmes différents dans le corps.
Un acte d’équilibre : traiter les entrées du système
Il y a votre système visuel, qui vous indique où se trouve votre corps dans l’espace et le temps par rapport à votre environnement. Il y a le système sensoriel, qui permet à vos pieds d’envoyer des informations à votre cerveau sur le terrain sur lequel vous marchez. Un troisième système, le système vestibulaire, passe souvent inaperçu dans la vie de tous les jours, mais peut causer des ravages lorsqu’il ne fonctionne pas correctement. Le système vestibulaire est composé de structures situées dans votre oreille interne qui fonctionnent comme un niveau de charpentier.
Comme un niveau, lorsque l’appareil est incliné dans une direction ou une autre, la bulle bouge indiquant un déséquilibre. De même, lors des mouvements de la tête et du corps, l’oreille interne transmet au cerveau des informations concernant le mouvement ou l’équilibre. Lorsqu’il y a un décalage entre les systèmes visuel, sensoriel ou vestibulaire, les gens peuvent parfois avoir des problèmes d’équilibre. Ces problèmes d’équilibre peuvent inclure des vertiges.
Les médicaments pour le traitement des vertiges sont utilisés pour cibler les structures du cerveau qui traitent ces signaux parfois contradictoires. Les antihistaminiques comme le dimenhydrinate (Dramamine), la diphenhydramine (Benadryl) et la méclizine (Antivert) peuvent être des traitements utiles pour le vertige. Les médicaments anticholinergiques comme la scopolamine peuvent être particulièrement utiles, car ils se présentent sous forme de patchs, qui peuvent être appliqués juste avant d’entrer dans une situation où le mal des transports peut être anticipé.
Les naufragés
L’une des manifestations les plus courantes du vertige se produit lorsqu’une personne voyage sur un bateau. Lorsque vous êtes sur un bateau, en particulier lorsque vous n’êtes pas debout sur le pont, votre système visuel indique qu’il n’y a pas beaucoup de mouvement et que votre environnement semble immobile. Le système vestibulaire (oreille interne), quant à lui, indique à votre cerveau qu’il y a un mouvement de balancement d’avant en arrière, ce qui se produit naturellement lors des voyages en mer. Le résultat est qu’une partie du cerveau enregistre le mouvement alors que l’autre partie du cerveau n’enregistre aucun mouvement. Ce décalage entraîne des vertiges, des nausées et parfois des vomissements, ce que l’on appelle communément le mal de mer.
Malheureusement, lorsque les gens ont le mal de mer, beaucoup descendent sur le pont pour s’allonger, ce qui aggrave le problème. Le meilleur remède contre le mal de mer est en fait de se rendre au-dessus du pont, et de regarder le mouvement de l’eau ou au loin à l’horizon. En faisant cela, le système visuel perçoit le mouvement que le système vestibulaire perçoit, ce qui peut atténuer la sensation de déséquilibre. Pour de nombreuses personnes ayant souffert du mal de mer, les symptômes peuvent persister pendant des heures, voire des jours, après avoir quitté le bateau. Un autre endroit où ces déséquilibres d’équilibre se produisent fréquemment est lors de la transition sur ou hors d’un escalator.
J’ai expliqué ce concept à l’un de mes patients qui est un pêcheur passionné alors qu’il se plaignait de sa femme, qui a fréquemment le mal de mer. Après avoir donné le conseil, il m’a dit : » Dr Mathew, vos soins ont changé ma vie. Pour vous remercier, vous devrez me rejoindre sur mon bateau un jour. » J’ai répondu, « Merci pour l’offre, mais je suis horrible à la pêche. » Il a dit : « Oh vraiment, pourquoi ça ? » J’ai répondu : « Parce qu’il est difficile d’attraper un poisson quand on tient deux cocktails. » Il a gloussé et a commencé à me raconter comment il attrape souvent du maquereau, que les autres pêcheurs qualifient de non comestible, lui conseillant de le rejeter à l’eau. Il ignore leur conseil et garde le maquereau, notant que « ma femme adore ce poisson gras ». Je lui ai alors demandé : « La pêche est-elle une expérience religieuse pour vous ? » Il m’a répondu : « Non, docteur, pourquoi cette question ? » J’ai alors haussé les épaules et j’ai dit : « Le maquereau sacré ? » En essayant de cacher un sourire, il m’a fait comprendre qu’il n’était pas amusé. J’ai alors dit : « Comme le maquereau, je suppose que j’aurais dû jeter cette mauvaise blague par-dessus bord », ce qui l’a fait rire aux éclats. Apparemment, la réplique d’après coup de poing a fait plus d’effet que la réplique elle-même.
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