La subsititution désigne le remplacement d’un acide aminé par un autre acide aminé dans une protéine ou le remplacement d’un nucléotide par un autre dans l’ADN ou l’ARN. Les substitutions donnent généralement lieu – ou donnent toujours lieu – soit à un polymorphisme, c’est-à-dire à une différence entre une personne, un individu, dans une population ou une autre, soit à un type particulier de polymorphisme que l’on appelle une mutation. Dans les deux cas, tous les individus de la population avaient à l’origine la même séquence d’un gène. Des événements de substitution ont entraîné une modification de la séquence d’ADN, qui a entraîné une modification de la séquence d’ARN, qui peut ensuite entraîner une modification de la séquence d’acides aminés. Lorsque cela se produit, cette modification de la séquence d’ADN ou de la séquence d’acides aminés, ou des deux, peut n’avoir aucun effet sur la protéine, auquel cas la substitution est bénigne et n’a aucun effet fonctionnel. Dans d’autres cas, si elle modifie la fonction de la protéine, elle sera observée comme un polymorphisme fonctionnel, c’est-à-dire quelque chose qui augmente l’efficacité du produit protéique, et qui sera donc sélectionné au cours de l’évolution, ou bien elle est mauvaise, c’est-à-dire délétère, auquel cas la personne risque de mourir prématurément et d’être sélectionnée contre elle au cours de l’évolution. Les substitutions qui conduisent à des mutations, qui conduisent à un résultat délétère, c’est-à-dire que l’organisme a des difficultés à vivre ou à mourir précocement, celles-là, nous les appelons des mutations, mais elles sont le résultat d’un certain type de substitution.
Christopher P. Austin, M.D.