« And she’s broad where a broad should be broad », chantent les marins en mal d’amour dans « ThereIs Nothing Like A Dame » du South Pacific de Rodgers et Hammerstein. Comme tout le monde le sait, large est un terme d’argot américain plutôt inélégant pour désigner une femme.
Une de mes connaissances a récemment affirmé que l’origine du terme était une référence raccourcie aux « show girls de Broadway ». Aussi séduisante que soit cette étymologie, les experts ne sont pas d’accord. Les experts ne sont pas vraiment d’accord sur quoi que ce soit concernant l’origine du terme, mais voici ce que j’ai trouvé:
Dans son premier usage connu au début du 20e siècle, le mot était utilisé pour désigner une prostituée. L’ouvrage A Vocabulary of Criminal Slang de Jackson et Hellyer, publié en 1914, le définit comme suit : « Noun, courant chez les genteelgrafters principalement. Une confidente, une compagne, une femme de mauvaise vie ». Mais le terme s’est rapidement imposé pour désigner n’importe quelle femme, sans connotation péjorative. On retrouve d’ailleurs ce sens dès 1911, dans le numéro de septembre du Hampton’sMagazine : « Assez vite, ce qui est techniquement connu comme une ‘broad’-‘broad’ étant la dernière mode new-yorkaise- apparaît en vue. »
Plusieurs explications possibles de son origine sont :
1) Il s’agit d’une référence aux hanches larges d’une femme.
2) Il provient du transfert de « broad », qui signifie un « ticket » pour désigner le « ticket repas » d’un proxénète, c’est-à-dire une prostituée.
3) Il vient du terme « étrangère », qui désignait une femme vivant loin de son mari au 19e siècle
4) Au 18e siècle, le mot « large » désignait une carte à jouer large, en particulier une carte utilisée dans le monte à trois cartes, dans lequel le but est de choisir la reine parmi trois cartes mobiles. Sothe queen est devenu connu comme un « large. »
Dans son sens original, se référant à quelque chose de grande largeur, large dérive du moyen anglais brood, du vieil anglais brad, et du vieux haut allemand breit,tous signifiant « large ». »
La Large de BuffaloBayou, qui est la consœur du barde, trouve que le terme large est dégradant pour les femmes, qu’elle préfère appeler « dames ».
Il y avait une fois un type nommé Claude
qui considérait sa fille comme une large.
MaisClaude était rhotaciste,
et la fille est devenue ballistique
quand il l’a appelée par erreur une bawd.