L’étude de cohorte rétrospective compare des groupes d’individus qui se ressemblent à bien des égards mais diffèrent par une certaine caractéristique (par exemple, les infirmières qui fument et celles qui ne fument pas) en termes de résultat particulier (tel que le cancer du poumon). Les données sur les événements pertinents pour chaque individu (la forme et le moment de l’exposition à un facteur, la période de latence et le moment de toute occurrence ultérieure du résultat) sont collectées à partir des dossiers existants et peuvent immédiatement être analysées pour déterminer le risque relatif de la cohorte par rapport au groupe témoin.
C’est fondamentalement la même méthodologie que pour une étude de cohorte prospective, sauf que l’étude rétrospective est réalisée post-hoc, en regardant en arrière. L’étude prospective regarde vers l’avant, en recrutant des patients non affectés par le résultat et en les observant pour voir si le résultat s’est produit. Toutefois, les deux types d’études de cohorte ont le même point de départ (prise en compte des données antérieures à l’apparition de l’effet). Le premier objectif est toujours d’établir deux groupes – exposés versus non exposés – qui sont ensuite évalués rétrospectivement afin d’établir la séquence temporelle la plus probable d’événements conduisant à l’état pathologique actuel dans les groupes exposés et non exposés.
Les études de cohorte rétrospectives nécessitent une prudence particulière car les erreurs dues à la confusion et au biais sont plus fréquentes que dans les études prospectives.
Les études de cohortes rétrospectives sont des études à long terme.