C6. Agonistes et antagonistes de la liaison des ligands aux récepteurs – Une extension

Agonistes

Un agoniste est un mimétique du ligand naturel et produit un effet biologique similaire à celui du ligand naturel lorsqu’il se lie au récepteur. Il se fixe sur le même site de liaison et entraîne, en l’absence du ligand naturel, une réponse totale ou partielle. Dans ce dernier cas, on l’appelle un agoniste partiel. La figure ci-dessous montre l’action du ligand, de l’agoniste et de l’agoniste partiel.

Il existe un autre type d’agoniste, auquel on donne le nom bizarre d’agoniste inverse. Ce terme n’a de sens que lorsqu’il est appliqué à un récepteur qui a une activité basale (ou constitutive) en l’absence d’un ligand lié. Si le ligand naturel ou un agoniste se lie au site du récepteur, l’activité basale augmente. En revanche, si un agoniste inverse se lie, l’activité est réduite. Un exemple d’agoniste inverse (dont nous parlerons plus tard) est la liaison du médicament Ro15-4513 au récepteur GABA, qui lie également les benzodiazépines comme le valium. Lorsqu’il est occupé par son ligand naturel, le GABA, le récepteur protéique est « activé » pour devenir un canal permettant le flux entrant de Cl- dans une cellule neuronale, inhibant ainsi l’activation des neurones. Le valium potentialise l’effet du GABA, qui est encore renforcé en présence d’éthanol. Ro15-4513 se lie au site benzodiazépine, ce qui entraîne l’effet inverse du valium, l’inhibition de l’activité liée au récepteur – un canal chlorure.

Figure 1 : Agoniste et agonistes partiels

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